De gauche à droite : Jacques Rouvroy, Mr Marques, Marcelle Bergelle, Jean Reno, Jocelyne Titren et Alain Suguenot.
La première vente aux enchères de bouteilles issues de la pièce de charité de la Vente des vins des Hospices de Beaune 2003 a eu lieu samedi soir à Beaune, au Grand Bleu, en présence de Jean Reno.
En 2003, la pièce de charité - beaune 1er cru cuvée Guigone de Salins - avait été adjugée 56 000 € à Jacques Rouvroy, P-dg de Belvédère, et, fait unique, au président de la vente, l'acteur Jean Reno. Les deux hommes, alors amis de 30 ans, avaient fait un joli coup médiatique tout en apportant une aide significative aux deux associations bénéficiaires : la Ligue contre le cancer et Médecins du monde. Comme l'a rappelé le député-maire de Beaune, Alain Suguenot, « Jacques Rouvroy, qui ne fait rien comme tout le monde, avait alors demandé une faveur que l'on ne pouvait lui refuser : que le vin en question soit élevé et embouteillé aux hospices. »
Au profit des Papillons blancs
L'homme d'affaires avait également annoncé que ces bouteilles seraient mises aux enchères à diverses occasions au profit, ce qui lui tient à cœur, d'associations locales. Pour cette première, il a tout naturellement choisi l'association beaunoise les Papillons blancs, qui fait un travail extraordinaire en faveur des enfants handicapés. Pour tout comprendre, il faut savoir que Jacques Rouvroy, alors directeur de la maison Henri de Villamont, avait de longue date une secrétaire, Marcelle Bergel, à laquelle il était très attaché et qui faisait partie des Papillons blancs. Cette dame aujourd'hui à la retraite a assisté avec beaucoup d'émotion à cette soirée. Il faut aussi savoir que son fils Jacques, également présent, était né à Casablanca le 25 juillet 1948, seulement cinq jours avant celui qui allait devenir son ami pour la vie : Jean Reno. Ce dernier, qu'elle considère « comme un fils » avait perdu sa mère très jeune et a grandi avec son fils. Ainsi, il y a 34 ans que Jacques Rouvroy a connu Jean Reno, bien avant que celui-ci devienne acteur.
Un triple événement
C'est donc à cette première vente qu'une cinquantaine d'invités, dont bien sûr Jean Reno, a été conviée samedi soir au restaurant Le Grand Bleu. Les fans de l'acteur apprécieront de savoir que Jean Reno arrivait de Paris où il tournait La panthère rose n° 2. Il partira d'ailleurs mercredi pour la suite du tournage à Boston.
L'événement était triple, puisqu'il s'agissait de fêter les 60 ans de Jacques Rouvroy - avec un peu de retard puisqu'il est né le 17 juillet -, et l'inauguration du Grand Bleu (sans doute le restaurant préféré de Jean Reno) que Jacques Rouvroy a repris en début d'année en association avec Manuel Marques.
La première bouteille, un jéroboam (3 l) a été mis aux enchères à l'américaine, c'est-à-dire que le dernier qui enchérit rafle la mise. La « bataille » a été acharnée entre plusieurs convives mais c'est au plus combatif, Me Jean-Louis Lamour, notaire à Beaune, qu'elle fut en toute logique adjugée. Cette première vente, animée de marteau de maître par Philippe Falce avec la complicité de Jocelyne Titren, a rapporté la somme de 620 €.
Les choses très sérieuses allaient suivre avec la mise aux enchères, classiques cette fois, de trois bouteilles géantes, un salmanazar (9 l), un balthazar (12 l) et un nabuchodonosor (15 l), les trois derniers enchérisseurs se partageant la mise.
Au final, Jacques Rouvroy, Jean Reno et Jacques Bergel ont remporté ces enchères pour la somme de. 30 000 €, les deux premiers rachetant leur propre vin.
C'est donc 30 620 € qui seront remis aux Papillons blancs. L'histoire ne dit pas si ces bouteilles exceptionnelles seront à nouveau soumises au feu des enchères.
Olivier SOUVERBIE (Article tiré du Bien Public du 3 sept. 2007 )